éleveur à GARCHE

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Sur les hauteurs de Gages niche un drôle d’oiseau. Songez qu’Antoine Alves (c’est de ce vendeur de matériel télé dans un grand magasin de la région ruthénoise qu’il s’agit) abrite, chez lui, quarante-quatre éblouissants aras, cacatoès, etc.. La plupart d’espèces sensibles et, donc, protégées. Alors, là-haut, sur les hauteurs de Gages, sa maison de caractère est entièrement dédiée au bien-être de ses extravagants “pensionnaires”.

Un élégant "Bonjour"

Au rez-de-chaussée, paradent deux flamboyants araraunas (aras bleu et jaune). Derrière, sous l’escalier, deux pimpants perroquets Gris du Gabon accueillent le visiteur d’un élégant "Bonjour." On est ici plus près de la voix sensuelle d’une hôtesse que celle stridente d’un perroquet traditionnel. Et en haut de l’escalier trône, sous la véranda, la ravissante Lola, le Gris du Gabon de Nadine, l’épouse convertie (par la force des choses) à l’ornithologie. Mais le fleuron des lieux réside dans les volières à double grillage (pour résister au bec de leurs habitants capable de sectionner un doigt d’humain) érigées dans le jardin. Un authentique truc en plumes bigarrées. Qui, le soir venu, quand Antoine Alves rentre du travail, se mue en un concert de liesse offert par ces exubérants volatiles heureux de revoir leur complice.

"J’ai délaissé l’aviculture en 2003 pour m’orienter vers l’ornithologie, raconte Antoine Alves. L’intelligence, les couleurs et les gabarits m’ont attiré vers les grandes perruches et les fringants perroquets." La curiosité s’est métamorphosée en passion. Et c’est peu dire que cet enthousiasme débordant n’est pas un luxe superflu quand il s’agit d’héberger, de nourrir, d’amuser, de soigner quotidiennement plus de quarante espiègles oiseaux. "Ça me prend une heure par jour." Et une bonne partie du week-end.

Quant aux vacances, Antoine Alves ne s’accorde que des escapades d’une semaine ("Un voisin que j’ai formé vient les soigner.") Il n’empêche, cet amateur ne troquerait pour rien au monde son existence. "Ce qui me plaît, c’est... dénicher en France, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie, des oiseaux jeunes, de les élever en couple, de favoriser leur reproduction et de les céder." Pas pour des raisons bassement lucratives, mais surtout pour assurer la préservation de ces espèces et assouvir sa quête perpétuelle de la découverte de ces éclatants oiseaux.