Le phénomène de braconnage n’est pas nouveau. Déjà en Europe, entre le Moyen Age et le XIVème siècle, période durant laquelle la chasse était un privilège réservé aux nobles, le braconnage était le seul moyen pour les pauvres de capturer du gibier. De nos jours, le braconnage désigne purement et simplement les chasses illégales et dévastatrices pratiquées à l’endroit de la faune sauvage. Pour pallier ce problème, chaque pays a mis en place des brigades anti-braconnage. Ainsi au Cameroun, celles-ci ont pu intercepter 1200 perroquets des mains de braconniers.
La vaste campagne de lutte contre le braconnage lancée par le ministère camerounais des Forêts et de la Faune a porté ses fruits. Deux cargaisons de volatiles à destination de l’Europe ont été interceptées par les contrôleurs camerounais travaillant de concert avec les cellules anti-trafic des ONG œuvrant dans la filière à l’aéroport international de Douala. 1200 perroquets gris à queue rouge chassés dans la forêt équatoriale du sud-est du Cameroun ont pu être sauvés et les autorités locales ont promis de les lâcher dans leur milieu naturel. Les braconniers risquent de lourdes peines car outre l’emprisonnement, une amende financière à hauteur 10 millions de francs CFA pour chaque oiseau leur sera infligée, la procédure judiciaire étant déjà entamée.
En décembre dernier, la même cellule anti-braconnage avait pu déjouer le plan de deux Ghanéens et deux Chinois qui avaient failli réussir à faire sortir illicitement du Cameroun 500 perroquets gris et 25 kilos de défense d’éléphants.